Primes chauffage en Wallonie

Les primes chauffage en Wallonie (Belgique)

En Belgique, la production d'électricité renouvelable est encouragée par un système de quotas basé sur des obligations de quota. Les fournisseurs d'électricité sont tenus de prouver, en soumettant des certificats, qu'une certaine proportion (quota) statutaire et en augmentation constante de l'électricité qu'ils fournissent a été produite à partir de sources renouvelables. La loi statutaire garantit le prix minimum par certificat.

Grâce à la directive sur l'efficacité énergétique, l'Union européenne a demandé à ses États membres de réduire la consommation d'énergie domestique de 1,5 % par an jusqu'en 2020. Pour atteindre cet objectif, ils devraient développer des programmes concrets pour améliorer l'efficacité énergétique. En Belgique, les primes énergétiques sont la principale mesure d'incitation aux initiatives d'efficacité énergétique. Ces primes, définies par les décideurs politiques des 3 régions, subventionnent certains investissements qui améliorent l'efficacité énergétique, comme une meilleure isolation ou un chauffage plus efficace.

Les besoins énergétiques de ménages évoluent lentement

Malgré l'augmentation des revenus disponibles, la consommation d'énergie des ménages a diminué au cours des 25 dernières années. On peut voir l'évolution de la consommation totale d'énergie des ménages par m² dans les régions belges. En moyenne, la consommation d'énergie des ménages a diminué de 0,7 % par an en Flandre, de 1,1 % en Wallonie et de 0,9 % à Bruxelles. Aujourd'hui, les niveaux moyens de consommation par m² sont assez similaires en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. En chiffres absolus, la consommation par ménage à Bruxelles est en moyenne inférieure de 40 % à celle des autres régions, en raison des surfaces chauffées des logements plus petites et de la taille moyenne des ménages plus petite.

La lente tendance à la baisse de la consommation intérieure d'énergie est le résultat de deux forces contraires; une augmentation des besoins en électricité est compensée par une diminution de l'utilisation de combustibles pour le chauffage et le chauffage. D’une part, la consommation de combustibles pour le chauffage domestique (c'est-à-dire le mazout, le gaz, le bois) aurait diminué de 27 %, en raison d'un certain nombre de facteurs, tels que la hausse des prix des produits de base et l'introduction de bâtiments plus stricts,  la réglementation en matière d'efficacité énergétique. Au cours des dernières décennies, les exigences d'isolation pour les nouvelles résidences sont devenues beaucoup plus strictes, tandis que l'efficacité des technologies de chauffage s'est également améliorée, entraînant une réduction de l'utilisation des différents combustibles.

Les primes énergétiques, un aperçu

Les différents types de primes énergétiques actuellement disponibles pour les propriétaires résidentiels belges peuvent généralement être regroupés en 3 catégories: améliorations de l'isolation, investissements en chauffage domestique et études / audits d'efficacité.

1) Des primes pour différents types de mesures d’isolation

En effet, l'isolation des toits, des murs extérieurs et des planchers réduit considérablement les besoins de chauffage des ménages et peut permettre de réaliser d'importantes économies de consommation électrique des ménages. En remplaçant des fenêtres avec des solutions beaucoup plus isolantes ou d’une efficacité optimale, il est possible de réduire considérablement le transfert de chaleur entre son environnement et la résidence.  Une fois qu'une résidence est correctement isolée, il vaut souvent la peine d'investir dans un système de ventilation mécanique contrôlée. Ce type de système optimise l'entrée et la sortie d'air, afin de limiter au minimum les pertes thermiques. Un certain nombre de technologies de chauffage efficaces sont prises en charge.

En effet, les chaudières à condensation modernes peuvent atteindre des rendements thermiques d'environ 90 %, environ 20 % de plus que les systèmes conventionnels. Les pompes à chaleur peuvent être considérées comme une alternative plus efficace pour le chauffage et la production d'eau chaude. Les pompes à chaleur modernes peuvent atteindre une efficacité thermique de 300 %, ce qui signifie que chaque kWh d'électricité utilisé produit 3 kWh de chaleur. 

En effet, les pompes à chaleur présentent une option très verte par rapport au chauffage par chaudière mais elles présentent certains inconvénients, parmi lesquels un coût d'investissement initial élevé. Par conséquent, les primes peuvent constituer un outil important pour accélérer leur adoption. Une chaudière solaire est une autre alternative aux chaudières à gaz ou au fioul. Ce système permet aux ménages d'économiser sur le coût annuel de chauffage jusqu'à 60 %.

2) A combien s’élève les primes ?

Dans chaque région, toutes les primes ont leurs propres contraintes et exigences spécifiques auxquelles une application doit adhérer. En Flandre, les primes énergétiques sont gérées et attribuées par les GRD. En Wallonie et à Bruxelles, les services publics régionaux de l'énergie contrôlent les régimes de primes. Du fait de ces asymétries, les montants des primes disponibles pour les ménages peuvent différer selon les régions.

En Wallonie et à Bruxelles, le niveau des primes dépend du revenu des ménages. Ici, le cas est pris pour un ménage à deux revenus moyen, les deux soutiens ayant un revenu net imposable combiné médian belge de 23 000 euros, ce qui donne un revenu du ménage de 46 000 euros par an.

Des différences significatives existent entre le niveau de la plupart des primes en Flandre et en Wallonie d'une part, et en Région bruxelloise d'autre part.  En moyenne, les montants des primes nominales offerts pour des travaux d'efficacité énergétique identiques ou très similaires sont jusqu'à 170 % plus élevés à Bruxelles que dans les autres régions. Cette grande différence s'explique en partie par la densité urbaine de la région bruxelloise et l'âge relativement plus élevé du patrimoine immobilier, augmentant le coût de certains travaux.

L’impact des primes énergétiques

Les prêts pour l'énergie sont des prêts à faible taux d'intérêt (0-2 %) accordés par les gouvernements régionaux qui peuvent être obtenus pour une liste d'investissements dans l'efficacité énergétique. Cela comprend la plupart des mesures soutenues par une prime énergétique. Les deux subventions peuvent être combinées.

En Wallonie, le budget des primes par ménage n'a cessé de diminuer ces dernières années, passant de près de 50 euros par ménage à seulement 25 euros par ménage. Cela est dû en partie à un resserrement du budget de l'État, mais aussi à un déplacement partiel de l'attention vers le système de prêts énergétiques pour les rénovations écoénergétiques, dont le budget est passé à 85 millions d'euros en 2015 et à l'avenir un objectif de 100 millions d'euros par année.